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Articles

Affichage des articles du avril, 2014

40 grammes d'émotion : critique de "L'enfance crue" par Julie Lecanu

Quarante grammes, c’est le poids de la nouvelle de Marianne Desroziers, L’enfance crue, publiée aux éditions Lunatique dans la collection 36e deux sous. Quarante grammes et vingt-six pages dans lesquels l’auteur nous offre un condensé d’émotions et nous fait glisser d’une réalité morne à un univers fantastique. Ligie a vite compris qu’elle n’était pas comme les autres enfants. Elle est petite pour son âge, ses pieds ne touchent pas terre quand elle est assise sur une chaise. Elle est frêle avec de longs, de très longs cheveux blonds qu’elle tresse tous les matins. Elle aime l’insolite, les cabinets de curiosité, l’alchimie, la cryptozoologie, la musique médiévale, le cinéma muet allemand. Le grille-pain, la télévision, le réveil se détournent sous son regard de leur usage habituel et les êtres humains se métamorphosent. Et tous les soirs ou presque, Ligie se retrouve dans la forêt sauvage en fixant le lapin blanc du réveil. Découverte grâce à son recueil de nouv

Salon du Livre de Castillonnès le 5 avril 2014

J'ai participé au Salon du Livre de Castillonnès samedi 5 avril 2014.  Nous étions une trentaine d'auteurs et éditeurs invités par la médiathèque de Castillonnès. L'ambiance était très sympathique, les employés et bénévoles de la bibliothèque nous ont très bien accueillis. En dépit du petit nombre de visiteurs, "Lisières" et "L'enfance crue" ont trouvé de nouveaux lecteurs et j'en suis ravie.  Voici deux photos souvenirs de cette journée prises par William Mathieu (en ce moment un de ses tableaux est à gagner sur FB : je vous encourage à aller voir ici) . Je partageais ma table avec Isabelle Artiges, écrivain très sympathique qui écrit des histoires d'amour sur fond de roman historique que j'ai eu grand plaisir à rencontrer et avec laquelle j'ai bien ri.   Le salon se déroulait dans un très bel endroit, la salle Carbonnier, tout en bois et pierres apparentes. La photo a été prise le matin, avant l'

Vases communicants avec Bruno Legeai

Ce mois-ci, dans le cadre des Vases Communicants, j'échange avec Bruno Legeai. Je vous encourage vivement à visiter son très beau blog où il partage ses photos et ses textes.   Nous sommes partis d'un mot que j'ai proposé : disparition.  A partir de ce mot, Bruno Legeai m'a proposé une photo dont il est l'auteur.  Puis, nous avons chacun de notre côté écrit un texte inspiré de cette photo.      Mon texte, "Le disparu", est à lire sur le blog de Bruno Legeai par ici.   Et voici son texte : Poèmes quand tu n’es pas là Si tu n’as pas oublié la forme rugueuse des mains qui t’enveloppaient au risque de la chasteté Ni ce poids sans cesse déjà mort du corps qui s’abandonne sur ton corps à peine éclos Si tu n’as pas oublié le silence noirci des mots trop silencieux pour la parole bruyants tellement bruyants pour être muets Ni les désirs importuns de minuit sous les draps du fantôme que l’on imite Il brille au fond de